Soixante-deux #peines_de mort ont été prononcées par la justice algérienne en 2015, a indiqué hier la présidente de la section #Amnesty International (A. I) – #Algérie, Mme Oussedik, lors d’une conférence de presse animée à Alger. Selon la conférencière, la quasi-totalité des peines de mort prononcées par la justice algérienne ont eu lieu par contumace et dans des affaires relevant du terrorisme.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Selon la même source, «l’année 2015 a été caractérisée par une envolée spectaculaire du nombre d’exécutions dans le monde, le plus élevé de ces 25 dernières années».
A ce titre, le communiqué d’Amnesty International remis en la circonstance à la presse fait ressortir que «l’Arabie Saoudite, l’Iran et le Pakistan étaient en grande partie responsables de cette envolée». «Au moins 1 634 personnes ont été exécutées en 2015, soit une hausse de plus de 50% par rapport à l’année précédente et le chiffre le plus élevé jamais recensé par l’organisation depuis 1989. Ce chiffre ne tient pas compte des milliers de personnes probablement exécutées en Chine, où les statistiques sur la peine de mort sont considérées comme un secret d’Etat», lit-on. Et d’ajouter : «Heureusement, les Etats qui procèdent à des exécutions sont minoritaires et de plus en plus isolés.
Les autres ont pour la plupart renoncé à la peine capitale et, en 2015, quatre nouveaux pays ont complètement retiré ce châtiment barbare de leur législation». Concernant l’Algérie, la conférencière a regretté que «l’Algérie n’a pas inclus dans sa nouvelle Constitution l’abolition de la peine de mort», tout en lançant un appel «pour que le combat soit poursuivi pour réaliser cet objectif».
Cela dit, en rendant le chiffre de 62 peines de mort prononcées par la justice algérienne en 2015, la présidente d’Amnesty International Algérie a déclaré que l’institution que dirige Tayeb Louh «n’a pas donné suite aux multiples demandes formulées par son organisme pour connaître les circonstances et les motifs de ces condamnations».
Il n’en demeure pas moins, ajoute la même source, que «le chiffre de 62 condamnations à mort enregistrées en 2015 est très élevé par rapport aux peines prononcées en 2014 et 2013 et moins élevé que celles de 2010 et 2012, soit 16, 40, 130 et 153». Dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, «l’usage de la peine capitale a considérablement augmenté en 2015». «Tous les pays à l’exception d’Israël et d’Oman ont prononcé des sentences capitales et huit d’entre eux ont exécuté des condamnés.
Au moins 1 196 exécutions ont été recensées, soit une augmentation de 26% par rapport à 2014, l’Arabie Saoudite et l’Iran étant les principaux responsables de cette augmentation. L’Iran représente à lui seul 82% des exécutions enregistrées dans la région».
Enfin, selon Amnesty des «condamnés à mort ont vu leur peine commuée ou ont bénéficié d’une grâce dans 34 pays en 2015, alors que 51 condamnés à mort ont été innocentés dans six pays en 2015, soit en Chine, en Egypte, aux Etats-Unis, au Nigeria, au Pakistan et à Taiwan.
Pour cette ONG, «aucun élément ne prouve que la peine de mort ait un effet plus dissuasif sur la criminalité que les autres peines».
Source Le Soir D'Algérie